Le rhombe est un aérophone constitué d’un disque oblong, plat, souvent de forme ovale, auquel est attachée une corde par un trou pratiqué à son extrémité. En faisant tourner la corde rapidement au-dessus de la tête, on fait effectuer au disque ovale en bois de grands cercles dans l’air. Par ce mouvement rapide, l’instrument produit un genre de vrombissement grave. Le rhombe ne tourne pas seulement en effectuant de grands cercles autour de celui qui le manie, il tourne également autour de son axe : c’est cette rotation qui produit le son. Le disque est souvent légèrement asymétrique, ce qui permet à l’instrument de tourner plus facilement autour de son axe.
D’après la classification organologique, le rhombe est un aérophone libre. Ceci veut dire que les vibrations de l’air qui produisent le son ne se forment pas dans l’instrument, mais bien dans l’air autour de celui-ci, contrairement à, par exemple, une flûte, dans laquelle l’air circule à l’intérieur même de celui-ci.
Bien qu’il ne soit pas possible à l’aide d’un rhombe de produire des sons réellement musicaux ou rythmiques, la tonalité peut être légèrement modifiée en faisant tourner l’instrument plus ou moins vite. Les dimensions d’un rhombe varient généralement entre 15 et 75 cm : la plupart du temps, l’instrument est fabriqué en bois ; mais d’autres matériaux sont parfois utilisés comme la pierre, les os ou –rarement- l’ivoire. Le disque est parfois orné d’incisions.
Les rhombes comptent parmi les plus anciens instruments au monde. Déjà à l’Age de la Pierre, l’homme fixait des os à une corde pour leur faire effectuer des tours dans l’air. Des peintures rupestres préhistoriques retrouvées en Afrique montrent déjà le rhombe : l’instrument était vraisemblablement utilisé dans un contexte rituel. Le rhombe se retrouve dans le monde entier, mais il n’a jamais été un instrument de musique fort répandu en Afrique, bien que au Congo on constate que le rhombe trouve sa place dans les rites liés à la circoncision où son vrombissement est censé d’être la voix des ancêtres ou du léopard.
Ce type d’instrument apparaît dans d’enregistrements de nos archives sonores, réalisés parmi les peuples congolais suivants ; il est connu sous les noms vernaculaires suivants:
Nar'a kwei (Leele)
Bibliographie:
Discographie:
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